Pour la première fois depuis son installation en 2017, la base de la Sécurité civile de Nîmes-Garons a ouvert ses portes au public le temps d'une journée, le samedi 4 octobre 2025. Véritable hub national des moyens aériens de lutte contre les feux de forêts, elle regroupe le Groupement des avions de la Sécurité civile (GASC) et le Groupement d’hélicoptères (GHSC), ainsi que le centre de maintenance et de formation.

Un rôle stratégique face aux défis climatiques:
Cette ouverture au public intervient dans un contexte où les incendies estivaux sont de plus en plus fréquents et violents. Avec une flotte de 12 Canadair, 6 Dash 8 et 3 Beechcraft, appuyée par une trentaine d’hélicoptères Dragon répartis en France, la base de Nîmes-Garons constitue le centre opérationnel national de la lutte aérienne contre les feux de forêts. Son positionnement géographique, au cœur du bassin méditerranéen, lui permet de couvrir rapidement les zones les plus exposées aux incendies estivaux.
La base dispose en outre de hangars de maintenance pour assurer la maintenance lourde, les inspections C-check sur Dash 8 et Canadair, des atelier moteurs pour la maintenance des turbines Pratt & Whitney PW123AF (Dash) et PW123AF/PW123AF (Canadair) et des systèmes de diagnostic prédictif pour anticiper les pannes et réduire l’immobilisation des appareils.
La base abrite aussi un simulateur de vol Canadair et un simulateur Dash 8, utilisés pour l’entraînement des équipages en reproduisant notamment des scénarios complexes (feux de grande ampleur, conditions météo extrêmes).

Démonstrations des moyens engagés:
Tous les aéronefs constituants la flotte en service étaient represéntés. Parmis eux et surement l'appareil le plus emblématique de la flotte, le Canadair CL-415 peut écoper plus de six mille litres d’eau en une douzaine de secondes seulement, avant de repartir frapper directement les flammes. Sa robustesse et sa maniabilité lui permettent d’évoluer dans des vallées étroites et de larguer avec une précision impressionnante. 
À ses côtés, le Dash 8 Q400-MR incarne la polyvalence moderne. Plus rapide et doté d’une autonomie supérieure, il peut transporter dix mille litres de retardant et tracer de longues lignes de protection pour contenir la progression d’un incendie. Sa vitesse de croisière de plus de 600 km/h lui permet d’être projeté rapidement sur n’importe quel point du territoire, ce qui en fait un outil stratégique pour les feux de grande ampleur.
Moins connu du grand public, le Beechcraft King Air 200 joue pourtant un rôle essentiel. Cet avion de reconnaissance et de coordination assure la gestion du trafic aérien au-dessus des zones de feu. À son bord, un coordinateur aérien guide les bombardiers d’eau et organise le ballet complexe des appareils, garantissant la sécurité et l’efficacité des opérations.
Enfin, l’hélicoptère EC-145 Dragon complète le dispositif. Polyvalent, il est capable d’assurer des missions de secours médicalisé, d’évacuation de victimes ou de reconnaissance aérienne. Équipé d’un treuil et de caméras infrarouges, il peut intervenir dans des zones inaccessibles aux avions et assurer le lien direct avec les équipes au sol.
Ensemble, ces appareils forment une flotte cohérente et complémentaire. Les Canadair frappent vite et fort, les Dash 8 tracent des barrières de retardant, les Beech coordonnent les manœuvres et les hélicoptères Dragon assurent la proximité avec le terrain. Cette organisation, fruit de décennies d’expérience, fait de la Sécurité civile française une référence internationale dans la lutte aérienne contre les feux de forêts.
Au sol, un vaste village d’exposants permettait aux visiteurs de rencontrer pilotes, mécaniciens et équipes de maintenance. Tous ont pris le temps d’expliquer leur quotidien, souvent marqué par l’urgence et la rigueur.

Une première édition appelée à durer:
Cette première édition à été un véritable succès populaire et laisse entrevoir une reconduction de l’événement dans les années à venir.